L’œil magique Nerval en Egypte (1)

Mardi 01 Octobre 2019-00:00:00
' Ayman Elghandour

Mes chers lecteurs, J’ai déjà écrit un article intitulé “Le bestiaire au Caire au XIXe siècle” à travers Voyage en Orient de Gérard de Nerval (1808-1855), Voyage en Égypte de Gustave Flaubert (1821-1880) et L’Orient de Théophile Gautier (1811-1872). J’essaye de le réécrire d’une manière convenable à la presse. Comme l’article est très long, je le divise en parties dont chacune sera présentée dans cette rubrique hebdomadaire “L’œil magique”. Commençons tout d’abord avec Nerval qui est à la fois écrivain, critique et journaliste. Frappé d’une maladie nerveuse, il a  craint que le public ne le tienne pour fou. Il a pensé  quitter Paris et partir en Orient pour se consacrer aux écrits. Il est nécessaire d’affirmer que son départ pour l’Orient remonte non seulement à sa maladie, mais aussi à son désir permanent de voyager. Celui-ci lui permettrait d’être en rapport avec d’autres peuples. Pour que Nerval puisse partir pour l’Égypte, il lui fallait de l’argent. Il a eu la chance de rencontrer Joseph de Fonfrède , orientaliste plus riche que lui . Ce dernier a décidé de l’accompagner  et de soutenir financièrement le voyage. Le 1er Janvier 1843, les deux amis se sont embarqués pour l’Égypte. Après leur débarquement à Alexandrie, ils ont arrivés au Caire le 6 février. Leur séjour s’est prolongé jusqu’au 2 mai. Ce qui a aidé Nerval à bien observer la société cairote qui constitue le centre de son Voyage en Orient. La cange que Nerval a prise pour quitter le Caire, avait du mal à avancer à cause du climat. Le capitaine a profité de l’occasion pour être témoin de l’excision de son fils. Ainsi notre voyageur a pu se trouver dans une fête de famille. Ceci lui a permis d’exprimer les mœurs de la société et d’ annoncer qu’ “on amena un cheval richement harnaché, et le petit bonhomme, qui pouvait avoir sept ans, couvert d’habits et d’ornements de femme (le tout emprunté probablement), fut hissé sur la selle, où deux de ses parents le maintenaient de chaque côté. Il était fier comme un empereur, et tenait, selon l’usage un mouchoir sur sa bouche.” Cette citation nous révèle la valeur du fils dans une société virile.